Aux
flots revient le navire...
Vuelve
el barco a las olas,
Vuelve
el pardillo al soto;
Y yo a
mi lira siempre,
Siempre
a mi lira torno.
Dios,
de una alma sensible,
La hizo
aliento sonoro;
De Dios
las alabanzas,
Ave de
paso, entono.
De
simples cantarcillos
Yo mis
cantos compongo;
De bullidoras
fuentes
La
música recojo.
La voz
de opaca selva
En
escuchar me gozo,
La
tórtola que gime,
Del
trueno el eco ronco;
Al
zumbador insecto
Entiendo,
al eco sordo;
Y al
balbucir del niño
Me
inclino, y le respondo.
Atiendo
yo en la iglesia
Al
órgano armonioso
Cuando al
sacro banquete
Asiste
el virgen coro.
¡Almas
que amáis el cielo!
Yo
escucho vuestros votos,
Yo con
vuestros suspiros
Piadosos
himnos formo.
***
Aux flots revient le navire,
La colombe à ses amours ;
À toi je reviens, ma lyre,
À toi je reviens toujours.
Dieu, de qui tu viens, sans doute,
Te fit la voix de mon cœur,
Et je lui chante, en ma route,
Comme l’oiseau voyageur.
Je compose mon cantique
Des simples chants des hameaux ;
Je recueille la musique
Qu’en passant font les ruisseaux.
J’écoute le bruit qui tombe
Avec le jour dans les 1es bois,
Les soupirs de la colombe
Et le tonnerre aux cent voix.
J’écoute quand il s’éveille
Ce qu’au berceau dit l’enfant,
Ce qu’aux roses dit l’abeille,
Ce qu’aux forêts dit le vent.
J’écoute dans les églises
Ce que l’orgue chante à Dieu,
Quand les vierges sont assises
À la table du saint lieu.
Âmes du ciel amoureuses,
J’écoute aussi vos désirs,
Et prends des hymnes pieuses
Dans chacun de vos soupirs.
Que
mon désert est grand, que mon ciel est immense !...
¡Qué grande mi desierto!
Mi cielo inmensidad.
Mi cielo inmensidad.
¿Qué
águila sin cansarse
Tal
vuelta habrá de dar?
Caben
en este cerco
Mil
ciudades y más;
Mi
corazón no cabe,
Y
abalánzase allá.
¿Adónde,
adónde tiende?
¡Oh, la
meta enseñad!
Sigue
el fúlgido rastro
De
exhalación fugaz;
Veloz
espacios cruza
Que no
soñó el mortal,
Y en
pos del ángel vuela,
Y a
Dios buscando va.
***
Que mon désert est
grand, que mon ciel est immense !
L’aigle, sans se
lasser, n’en ferait pas le tour ;
Mille cités et plus
tiendraient en ce contour ;
Et mon cœur n’y
tient pas, et par delà s’élance,
Où va-t-il ? où
va-t-il ? Oh ! nommez-moi le lieu !
Il s’en va sur la
route à l’étoile tracée;
Il s’en va dans l’espace
où vole la pensée ;
Il s’en va près de
l’ange, il s’en va près de Dieu !...