Demain, dès l'aube...
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Mañana, al alba...
Mañana, al alba, cuando esté blanco el campo
Saldré. Ya ves, bien sé que tú me esperas.
Cruzaré por los bosques, cruzaré la montaña.
No puedo estar más tiempo alejado de ti.
Llevaré la mirada fija en el pensamiento
Sin ver nada exterior, sin oír ruido alguno.
Ignorado, doblado, solo, las manos juntas,
Triste, y para mí el día será como la noche.
No he de mirar el oro de la tarde que cae,
Ni las velas lejanas que bajan hacia Harfleur,
Y cuando llegue allí pondré sobre tu tumba
Ramas de verde acebo y de brezos en flor.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Mañana, al alba...
Mañana, al alba, cuando esté blanco el campo
Saldré. Ya ves, bien sé que tú me esperas.
Cruzaré por los bosques, cruzaré la montaña.
No puedo estar más tiempo alejado de ti.
Llevaré la mirada fija en el pensamiento
Sin ver nada exterior, sin oír ruido alguno.
Ignorado, doblado, solo, las manos juntas,
Triste, y para mí el día será como la noche.
No he de mirar el oro de la tarde que cae,
Ni las velas lejanas que bajan hacia Harfleur,
Y cuando llegue allí pondré sobre tu tumba
Ramas de verde acebo y de brezos en flor.
Traducción, para Literatura & Traducciones, de Miguel Ángel Frontán.
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