En costume de feuilles mortes
Rêve-moi rêve-moi en hâte étoile de terre
cultivée par mes paupières prends-moi par mes anses d’ombre
affole-moi d’ailes de marbre en feu étoile étoile parmi mes cendres
Pouvoir pouvoir enfin trouver dans mon vertige la statue
d’un héros de soleil les pieds à fleur d’eau
les yeux à fleur d’hiver
Adieu le monde entre mes rêves d’adieu
les hommes
adieu les hommes et les petits villages de leurs mains
Il y a partout des épées qui me coupent
en morceaux
oh
cataractes d’épées
Cataractes d’épées c’est l’ordre en marche
c’est moi qui marche sur des cavernes
craquantes comme des crânes
Personne ne s’était encore noyé
Personne n’était jadis dans l’ombre
Aujourd’hui c’est moi mais moi ne m’ap-partiens pas plus
que les oiseaux qui dorment dans mes
yeux ne leur appartiennent
Juan Larrea ou le suicide en poésie
Les poèmes créationnistes de Juan Larrea
Juan Larrea (1895-1980) est l'un des représentants...
En traje de hojas secas
Suéñame suéñame aprisa estrella de tierra
cultivada por mis párpados cógeme por mis asas de sombra
alócame de alas de mármol ardiendo estrella estrella entre mis cenizas
Poder poder al fin hallar en mi vértigo la estatua
de un héroe de sol con los pies a flor de agua
los ojos a flor de invierno
Adiós el mundo entre mis sueños de adiós
los hombres
adiós los hombres y los pueblecitos de sus manos
Por todas partes hay espadas que me cortan
en pedazos
oh
cataratas de espadas
Cataratas de espadas es el orden en marcha
soy yo quien ando sobre cavernas
que crujen como cráneos
Nadie se había ahogado aún
Nadie estaba antaño en la sombra
Ahora soy yo pero yo no me per-tenezco al modo como
los pájaros que duermen en mis
ojos no les pertenecen
Juan Larrea (Bilbao, 1895 - Córdoba, Argentina, 1980)
Luis Felipe Vivanco (El Escorial, 1907 - Madrid, 1975)
Poemas de Luis Felipe Vivanco
Rêve-moi rêve-moi en hâte étoile de terre
cultivée par mes paupières prends-moi par mes anses d’ombre
affole-moi d’ailes de marbre en feu étoile étoile parmi mes cendres
Pouvoir pouvoir enfin trouver dans mon vertige la statue
d’un héros de soleil les pieds à fleur d’eau
les yeux à fleur d’hiver
Adieu le monde entre mes rêves d’adieu
les hommes
adieu les hommes et les petits villages de leurs mains
Il y a partout des épées qui me coupent
en morceaux
oh
cataractes d’épées
Cataractes d’épées c’est l’ordre en marche
c’est moi qui marche sur des cavernes
craquantes comme des crânes
Personne ne s’était encore noyé
Personne n’était jadis dans l’ombre
Aujourd’hui c’est moi mais moi ne m’ap-partiens pas plus
que les oiseaux qui dorment dans mes
yeux ne leur appartiennent
Juan Larrea ou le suicide en poésie
Les poèmes créationnistes de Juan Larrea
Juan Larrea (1895-1980) est l'un des représentants...
En traje de hojas secas
Suéñame suéñame aprisa estrella de tierra
cultivada por mis párpados cógeme por mis asas de sombra
alócame de alas de mármol ardiendo estrella estrella entre mis cenizas
Poder poder al fin hallar en mi vértigo la estatua
de un héroe de sol con los pies a flor de agua
los ojos a flor de invierno
Adiós el mundo entre mis sueños de adiós
los hombres
adiós los hombres y los pueblecitos de sus manos
Por todas partes hay espadas que me cortan
en pedazos
oh
cataratas de espadas
Cataratas de espadas es el orden en marcha
soy yo quien ando sobre cavernas
que crujen como cráneos
Nadie se había ahogado aún
Nadie estaba antaño en la sombra
Ahora soy yo pero yo no me per-tenezco al modo como
los pájaros que duermen en mis
ojos no les pertenecen
Juan Larrea (Bilbao, 1895 - Córdoba, Argentina, 1980)
Luis Felipe Vivanco (El Escorial, 1907 - Madrid, 1975)
Poemas de Luis Felipe Vivanco
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